Kaixuan Feng a commencé par écrire sur des filtres à café en 2009. A l’origine ils avaient valeur d’invitation pour la performance « Maîtresse du thé ». Thé ou café, l’artiste rapprochait les deux boissons pour évoquer un moment de convivialité qu’elle voulait partager avec le spectateur. Explorant le mail-art, elle envoyait des filtres aux adresses des invités qui, pour confirmation, devaient lui renvoyer ce même filtre. Ils sont aujourd’hui la trace de cet évènement, de cette cérémonie qui a eu lieu.
Plus tard, en 2014, elle réemploie les filtres à café pour des créations personnelles. Par jeu, elle détourne le filtre à café usagé, destiné à la poubelle, qu’elle anoblit et encadre. La forme du filtre rappelle l’éventail qu’il est d’usage en Chine de décorer. Elle s’amuse ainsi de l’enseignement qu’elle a reçu à la peinture traditionnelle, noble par essence, qu’elle projette sur un matériau humble. Décor de circonstance, sa peinture réagit aux taches pour composer des paysages suggérés par la manière dont le café a marqué le filtre.
Signature | Oeuvre signée |
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Support | Peinture sur papier |
Encadrement | Cadre avec vitre en verre en bois noir |